Les 3 types de revenus de placement : un guide pratique pour économiser en impôts
Revenu d’intérêts, dividendes, et gain en capital. Voilà trois notions financières qui sonnent merveilleusement bien à l’oreille, mais qui méritent quand même d’être mieux connues, ne serait-ce que pour en profiter davantage.
Puisqu’on arrive en pleine saison des impôts, c’est le moment tout désigné pour se rafraîchir la mémoire sur l’impact fiscal des différents types de revenus de placement.
Revenu d’intérêt
Fiscalement parlant, le revenu d’intérêt est clairement le moins attrayant puisqu’il est entièrement imposable au taux marginal d’impôt.
En prenant les taux de 2020, un salarié à 50 000 $ par année verra ses revenus d’intérêt être imposés à 37,12 %. La personne qui déclare 100 000 $ devra redonner environ la moitié des montants gagnés en intérêts (45,71 %, jusqu’à un maximum de 53,31 %).
En raison de leur imposition plutôt « imposante », on conseille généralement aux investisseurs qui possèdent des portefeuilles enregistrés et non enregistrés de concentrer le revenu d’intérêt du côté enregistré.
Ils pourront ainsi mieux protéger ce revenu des mains du gouvernement.
Dividendes
Quand on reçoit des dividendes d’une société canadienne, la somme a déjà été imposée au niveau de l’entreprise. Le régime fiscal offre donc une compensation à l’épargnant sous forme d’un crédit d’impôt pour dividendes.
Pour connaître les conditions en détail, consultez cette section du site de Revenu Québec.
Sinon, on l’explique avec un exemple plus bas.
Gains en capital
Un gain en capital survient quand le prix auquel vous avez vendu un titre, une action par exemple, ou un bien en immobilisation, notamment une maison ou une œuvre d’art, est plus élevé que son prix à l’achat. À cela, on soustrait ensuite les dépenses en frais d’opération. Évidemment, en situation inverse, on parle de perte en capital.
C’est seulement la moitié du gain en capital qui est imposé en fonction du taux marginal de l’investisseur. Sur un gain en capital de 2000 $, duquel on n’a aucuns frais d’opération à soustraire, 1000 $ seront imposables.
Si l’investisseur en question est un salarié québécois gagnant 70 000 $ par année, il devra payer 371 $ en impôt pour ce gain en capital.
Tableau comparatif
Gaetan, David et Alain ont tous le même salaire de 70000$. Par contre, Gaetan a fait un gain en capital de 5000$, David a reçu 5000$ en dividendes déterminées et Alain a gagné 5000$ en revenu d’intérêt.
Voici ce que ça donne environ pour 2020 :
Gaetan Capital | David Danze | Alain Thérêt | |
---|---|---|---|
Salaire | 70 000 | 70 000 | 70 000 |
Revenu de placement | 5000 | 5000 | 5000 |
Revenu | 75 000 | 75 000 | 75 000 |
Revenu imposable | 72 500 | 75 000 | 75 000 |
Impôt fédéral | 7692 | 7794 | 8334 |
Impôt provincial | 9424 | 9746 | 10174 |
Cotisations au RRQ ou à l’AE | 3631 | 3631 | 3631 |
Revenu net | 54 253 | 53 829 | 52 861 |
La différence n’est pas énorme, mais ces estimations donnent une idée de l’importance d’optimiser ses revenus avec une planification financière fiscalement efficace.
Les fonds en catégories : une solution fort intéressante pour économiser
On se souvient que les revenus d’intérêts sont imposés au maximum, tandis que seulement la moitié des gains en capital sont imposables au taux marginal.
Les fonds en catégorie se distinguent des fonds de placement habituels qu’on achète à la banque. Quiconque devrait sonder son conseiller financier pour savoir s’il pourrait être avantageux de regarder ça de plus près, mais les travailleurs autonomes et les entrepreneurs ont souvent davantage intérêt à le faire.
On vous épargne les détails techniques, mais grosso modo, les fonds en catégorie transforment les revenus d’intérêts en gain en capital. Ainsi, au lieu de payer « la totale », les investisseurs peuvent potentiellement faire une économie d’impôt allant jusqu’à 50 %.
Est-ce que les fonds en catégorie pourraient vous aider à réduire votre facture fiscale ? Communiquez avec un de nos conseillers afin de trouver la solution pour vous!